Liban: Nasrallah prévient que le Hezbollah n’a «pas peur de la guerre»

Israël et l'Espagne ont annoncé une enquête commune pour déterminer les causes de la mort d'un casque bleu espagnol, mercredi 28 janvier, lors de représailles israéliennes à la frontière libanaise, suite à une attaque menée par le Hezbollah et qui a tué deux soldats de Tsahal. Cette dernière était une « vengeance » du parti chiite, après la mort de six de ses combattants quelques jours plus tôt en Syrie lors d'un raid israélien. La tension est retombée à la frontière libano-israélienne. Mais vendredi 30 janvier, dans un discours, le leader du Hezbollah a soufflé le chaud et le froid.

Avec notre correspondante à Beyrouth, Laure Stephan

Dans la banlieue sud de la capitale libanaise, la fanfare du Hezbollah galvanise la foule de partisans venus écouter Hassan Nasrallah, chef du parti chiite. A l'extérieur, la tension est palpable. Des tireurs sont postés devant le lieu du rassemblement. Les routes sont barricadées et des guetteurs ont été positionnés sur les toits. Le Hezbollah est sur le qui-vive.

Dans un discours retransmis sur grand écran, Hassan Nasrallah, qui vit en clandestinité, met en garde Israël : « Vous nous avez testés, ne nous testez plus ! Je le dis à l'occasion de cet hommage à nos martyrs tombés à Qouneitra, et après l'opération que nous avons menée dans les fermes de Chebaa occupées, nous n'avons pas peur de la guerre ! »

Ces propos visent aussi à démontrer la détermination du leader du Hezbollah face à ses partisans. Hassan Nasrallah accuse également avec force les Israéliens de soutenir les jihadistes du Front al-Nosra, la branche syrienne du mouvement sunnite al-Qaïda en Syrie. Le Hezbollah entend poursuivre ses opérations en Syrie près du Golan occupé.

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