Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
C'est la fin d'un feuilleton qui durait depuis près de douze ans. Alors qu'elle tentait de s'opposer à la destruction d'une maison à Gaza, Rachel Corrie, 23 ans, avait été écrasée par un bulldozer de l'armée israélienne.
La famille de la militante américaine a depuis tout tenté afin de faire comparaître l'armée israélienne devant les tribunaux. Après le refus en 2012 d'un juge israélien d'examiner la plainte pour homicide par négligence, les parents de Rachel Corrie ont appris avec colère la décision de la Cour suprême israélienne. Cette dernière estime que l'armée de l'Etat hébreu n'est pas responsable de la mort de la militante. Pour la famille, « il s'agit de la preuve de l'impunité dont bénéficient les soldats israéliens ». De son côté, l'armée avait conclu qu'il s'agissait d'un accident.
Le cas Rachel Corrie était devenu un emblème de la cause palestinienne, notamment à l'étranger. Interrogé par RFI, un membre du Mouvement de solidarité internationale (ISM) auquel appartenait Rachel Corrie, s'est dit « très déçu de cette décision, mais pas surpris ».