C'est le 31 décembre dernier que Malak al-Khatib a été arrêtée par des soldats israéliens, non loin d'une route empruntée par des colons. Le tribunal militaire qui la juge trois semaines plus tard l'accuse d'avoir eu l'intention de jeter des pierres sur les véhicules qui empruntent la route, et de porter un couteau qu'elle aurait compté utiliser contre les soldats venus l'arrêter.
Le tribunal affirme se fonder sur les déclarations des soldats, et sur des aveux qu'aurait fait l'adolescente lors de sa détention. Il la condamne à deux mois de prison et 1500 dollars d'amende.
L'affaire devient aussitôt emblématique de ces adolescents palestiniens, condamnés par la justice israélienne, malgré les critiques de nombreuses organisations des droits de l'homme et de l'Unicef. L'Autorité palestinienne s'empare elle aussi de son cas, dénonçant les arrestations d'enfants en pleine nuit, et leur détention sans droit de visite pour leur famille.
L'adolescente aura effectué les deux tiers de sa peine avant d'être relâchée. Reconduite par les Israéliens à Tulkarem, elle a retrouvé ses parents, et rejoint sa maison, située dans le village de Beitin, à 40 kilomètres de là.