Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Mohamed Fahmy a accueilli la décision du tribunal en criant « vive l'Égypte » et en agitant le drapeau égyptien. Fahmy, un citoyen égypto-canadien, s'était pourtant désisté de sa nationalité égyptienne pour être extradé vers le Canada. Le journaliste a aussi vivement attaqué son ancien employeur, la chaîne al-Jazira.
L'avocate Amal Clooney, qui fait partie du collectif de défense de Mohamed Fahmy, avait demandé il y a une semaine de rencontrer le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour obtenir la libération du journaliste. Fahmy, qui doit payer une caution équivalente à 25 000 euros, est théoriquement libre de quitter l'Égypte puisque le juge n'a pas précisé qu'il lui était interdit de quitter le territoire. Son collègue égyptien Baher Mohamed a, lui, pu sortir de prison, et ce, après s'être engagé à comparaître pour le reste du nouveau procès.
Les journalistes et techniciens d'al-Jazira, tous libérés sur parole, avaient été condamnés en première instance à des peines allant de trois à dix ans de prison pour « avoir répandu des nouvelles mensongères et pour complicité avec une organisation terroriste, les Frères musulmans ».