Journalistes emprisonnés: le président égyptien n’interviendra pas

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré qu’il n’interviendra pas dans l’affaire des journaliste de la chaîne qatarienne al-Jazira condamnés à des peines de 7 à 10 ans de prison par la cour d’assises du Caire. Un jugement qui a provoqué une vague de critiques internationales.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

« La justice égyptienne est indépendante et j’ai dit au ministre de la Justice ce matin que je ne m’ingérerai pas dans ses affaires. Nous respectons les décisions de justice même si d’autres n’ont pas apprécié le jugement », a déclaré Abdel Fattah al-Sissi lors d’un discours à l’occasion d’un défilé militaire.

Nationalisme

Une réponse aux critiques internationales et surtout à celles du secrétaire d’Etat américain, John Kerry. Une déclaration qui va aussi dans le sens de l’opinion publique égyptienne très remontée contre l’Occident en général et les Etats-Unis en particulier. Une opinion qui a retrouvé la fièvre du nationalisme de l’époque nassérienne et qui considère que Washington « conspire pour asseoir sa domination et celle d’Israël sur le monde arabe ».

Préoccupations

Pour cette opinion « al-Jazira n’est que l’outil de cette politique visant à saper l’Etat égyptien comme elle l’a fait en Irak, en Libye et en Syrie ». Cela n’empêche pas la majorité des journalistes égyptiens et nombre d’intellectuels d’exprimer leur préoccupation après la condamnation des journalistes de la chaîne qatarienne.

Partager :