Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Rassemblés en silence dans la cour de la BBC ou au milieu de leurs différentes rédactions, des centaines de journalistes avaient collé de l’adhésif noir sur leur bouche ou sur l’objectif de leur caméra. Nombre d’entre eux tenaient une pancarte martelant que « le journalisme n’est pas un crime » et demandant la libération de leurs trois collègues.
Le message principal de ce mouvement de protestation : rappeler que ces reporters ne faisaient que leur travail et signifier aux autorités égyptiennes qu’elles ont enfreint le principe fondamental de la liberté de la presse. James Harding, directeur de BBC News : « Le verdict est injuste, l’affaire sans fondement. Et les autorités égyptiennes dans leur ensemble privent non seulement ces trois hommes de leur liberté, elles cherchent à intimider les journalistes et entravent la liberté d’expression ».
La BBC a annoncé qu’elle enverrait ce mardi une lettre au président égyptien signée par de nombreuses organisations de presse pour lui demander d’intervenir. La profession espère ainsi que la mobilisation internationale après l’annonce de ce verdict maintiendra la pression sur le gouvernement égyptien et poussera le président à un acte de clémence.