Cette visite d'Etat de deux jours est la première de Vladimir Poutine en dix ans. Et si le président russe se déplace en personne, c'est que le jeu peut en valoir la chandelle pour Moscou.
Choqué par la brutalité de la répression contre tout opposant au régime du président égyptien, en 2013, Washington, principal pourvoyeur de fonds du Caire, avait gelé son aide. Cette aide, essentiellement militaire, a été restaurée en 2014.
De son côté, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'est retourné vers la Russie à la fois pour des questions d'armements mais surtout pour que Moscou investisse en Egypte. Et dans des domaines primordiaux : les domaines industriels et pétroliers. Le Caire souhaiterait que Moscou explore et prospecte les domaines gaziers situés dans les eaux territoriales égyptiennes. Une coopération en matière de nucléaire civile sera également évoquée.
La Russie est déjà le premier fournisseur de blé pour l'Egypte. Et plus de deux millions de touristes russes visitent chaque année le pays.