Avec notre correspondante à Amman, Angélique Férat
« Nous allons continuer et le but c’est de détruire l’organisation Etat islamique ». Le major général, chef de l’état-major des armées a été clair. Et il n’a fait que répéter ce que le roi jordanien a déclaré après la mort du pilote Maaz al-Kassasbeh. A suivi une liste des cibles touchées, des stocks d’armement des camps d’entraînement, des dortoirs, un quartier général. Tout cela en Syrie principalement dans la région de Raqqa.
En fait, la Jordanie poursuit sa participation à la coalition militaire menée par les Etats-Unis depuis septembre. Mais après la mort de son pilote, le royaume est plus que jamais le fer de lance de la stratégie américaine contre l’Etat islamique avec les Peshmergas (les miliciens kurdes irakiens). Ce qui a changé, c’est le nombre de sorties de l’armée jordanienne, qui a augmenté, dit-on.
L’épisode Maaz al-Kassasbeh a fait réagir les Emirats arabes unis, qui ont décidé d’envoyer des F16 en Jordanie sans préciser s’ils frappaient la Syrie. Les Emirats avaient suspendu leur participation après la capture du pilote jordanien. A la fin de l’année, les Etats-Unis avaient effectué environ 90% des frappes sur la Syrie. Les quatre Etats arabes de la coalition n’avaient effectué que 79 frappes. La puissance militaire des pays arabes de la coalition reste donc minime.