Avec notre envoyé spécial à Kobane, Jérôme Bastion
Dès les premiers mètres parcourus à Kobane, juste après le poste frontière, la ville montre les ravages de la guerre, de quatre mois de bombardements et d’attaques à la voiture piégée. Il y a tout autour des carcasses de voitures qui ont servi à ces attentats à la bombe. Aujourd’hui, Kobane est une ville fantôme, sans électricité. Presque tous les bâtiments sont totalement détruits, soufflés par ces nombreuses explosions. Il y a un peu partout aussi les cratères de bombardements d’obus.
Alors que la ville et les alentours sont totalement calmes, d’un calme impressionnant, on entend toujours les avions de la coalition qui survolent la région. Dans les rues, des petits enfants brandissent des drapeaux kurdes. Plusieurs familles ont pu rester dans leurs maisons où elles ont survécu à ces mois de siège. Aujourd’hui, elles commencent une nouvelle vie. Elles sont rejointes par quelques familles kurdes réfugiées en Turquie qui commencent à revenir petit à petit.