Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Ce qui est certain, c’est que des traces de colle grise apparaîssent sur les photos de la barbe postiche du masque funéraire trois fois millénaire. Un crime pour Monica Hanna, qui dirige une association de défense du patrimoine égyptien, et qui dénonce depuis des années la « gestion désastreuse » des autorités en charge des antiquités.
Selon un responsable du musée qui a requis l’anonymat, l’incident a eu lieu l’année dernière. La barbe qui était rattachée au masque par une cheville en bois a échappé à des ouvriers chargés de réparer l’éclairage. Pour cacher l’accident, un employé non spécialisé du musée a décidé de rafistoler lui-même la fracture avec de la colle à prise rapide. On a donc rajouté à la négligence une réparation calamiteuse.
Si le ministre des Antiquités et le conservateur du musée reconnaissent qu’il y a eu réparation, ils insistent sur le fait que « cela a été fait dans les règles de l’art ».