L’attentat a visé des candidats venus s’inscrire à l’académie de police. Le correspondant de l’Agence France-Presse sur place parle de scènes d’horreur, des morceaux de chair humaine jonchant le trottoir mêlé à des débris de véhicules soufflés par la force de l’explosion. La bombe a été placée dans un minibus et elle a été déclenchée à distance.
Aucun répit donc au Yémen. Le dernier attentat commis dimanche lors d’un rassemblement de miliciens chiites à Dhamar, au sud de Sanaa, la capitale, a fait quatre morts. Un autre attentat anti-chiite avait fait 49 morts le 1er janvier à Ibb dans le centre du Yémen. La milice chiite Ansaruallah, partie de son fief de Saada, dans le nord du Yémen, a lancé au début de l’année une offensive fulgurante. Elle contrôle à présent plusieurs régions, mais surtout Sanaa, et les tribus sunnites, y compris la branche armée d’al-Qaïda dans la péninsule arabique, lui disputent son hégémonie au cours d’une guerre sans merci.