Le Général Yahia al-Marrani a été enlevé à son domicile de Sanaa, emmené par une vingtaine d’hommes qui seraient des miliciens chiites, selon une source sécuritaire yéménite citée par l’Agence France-Presse. Aucune autre précision n'a été donnée sur les circonstances du rapt, et il n'y pas eu de revendication à ce stade. Le kidnapping du directeur exécutif du renseignement intérieur illustre une fois de plus le chaos dans lequel est plongé le Yémen.
La minorité chiite du pays ne cesse d’étendre son emprise territoriale. Les houthistes, du nom de leur chef Abdelmalek al-Houti, ont pris le contrôle de Sanaa en septembre dernier. Depuis, ils gagnent du terrain, le tout sur fond de violences, puisque la branche d’al-Qaïda dans la péninsule arabique multiplie les attaques contre les houthistes, en s’alliant parfois aux tribus sunnites du Yémen.
Les accrochages meurtriers sont quasi-quotidiens dans ce pays où les différentes tentatives de conciliation ont pour l'instant échoué et où le pouvoir est extrêmement affaibli. Un nouveau gouvernement désigné début novembre n'a toujours pas obtenu la confiance du Parlement.