Avec notre correspondante à New York, Charlotte Alix
Huit voix pour, deux voix contre et cinq abstentions. Si les Palestiniens savaient que la résolution ne passerait pas, ils espéraient au moins obtenir les neuf voix qui auraient contraint les Etats-Unis à opposer leur veto. Mais ceux qui se sont abstenus ont en partie justifié leur position par la précipitation des Palestiniens à aller au vote.
Une précipitation qui a surpris les membres du Conseil de sécurité, mais qui pour le représentant de la Palestine, Riad Mansour, était justifiée : « Ces appels incessants à ce que nous attendions et attendions pendant que notre peuple souffre, pendant que notre terre est colonisée et qu’une solution à deux Etats est en train d’être démolie, ces appels ne sont pas viables dans ces circonstances. »
La France espère soumettre une nouvelle résolution en 2015
Mais l’ambassadrice américaine a rappelé la position des Etats-Unis : la reprise des négociations de paix ne passera pas par une résolution du Conseil de sécurité, surtout si celle-ci est poussée de force. « Ce texte n'évoque les inquiétudes que d'une seule partie, a souligné Samantha Power. Il encourage les divisions et non un compromis. »
La France a cherché à obtenir un compromis ces dernières semaines en élaborant une résolution plus modérée. Paris a soutenu le texte des Palestiniens par principe hier, mais son ambassadeur a rappelé que la France poursuivrait ses efforts pour faire adopter un texte consensuel en 2015.