Syrie: progression alarmante des maladies par manque d'infrastructures

La guerre civile, qui fait rage en Syrie, a fait un million de blessés. La pénurie de médicaments et de fournitures médicales constitue un facteur de propagation des maladies. L'Organisation mondiale de la santé dénombre plus de 6 500 cas de typhoïde cette année et 4 200 cas de rougeole, principales causes de décès chez les enfants. La typhoïde ou l'hépatite progressent en raison du manque d'eau propre à la consommation et de la baisse du taux de vaccination, passé de 90 % avant le début du conflit à 52 % cette année.

La poliomyélite, la tuberculose, la fièvre typhoïde, la rougeole ou encore l’hépatite, toutes ces maladies avaient presque disparu de Syrie grâce à un système de vaccination efficace. Mais, elles ont cependant resurgi. Leur progression est en hausse constante

Pour Laurent Sury de Médecins sans frontières, c'est la conséquence directe de la situation sanitaire du pays. « Avec l'effondrement du système de santé, très peu d'infrastructures fonctionnent aujourd'hui en Syrie, notamment dans le nord : 46 % ont été détruites. Ce qui forcément fait apparaître des maladies qu'on ne voyait plus depuis longtemps. »

Toutes les régions et toutes les catégories de la population sont touchées, les enfants étant les plus vulnérables. « En ce qui concerne les vaccinations de routine, elles concernaient les enfants en bas âge, donc les premières victimes. Ce sont celles qui n'ont pas développé d'immunité contrairement aux adultes. Ce sont les enfants de moins de 3 ans et jusqu'à 5 ans. »

Les Nations unies ont, quant à elles, annoncé que plus de 8 milliards de dollars seraient nécessaires en 2015 pour porter assistance aux quelque 18 millions de personnes qui en ont besoin en Syrie et dans la région.

Depuis le début du conflit, un lourd tribut a également été payé par le personnel de santé en Syrie, avec plus de 500 morts.

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