Avec notre correspondante à Amman, Angélique Ferat
Un simple message sur le téléphone portable a rendu le sourire aux quelque 400 000 Syriens qui bénéficient d'aide alimentaire en Jordanie. Abou Abdallah, père de neuf enfants, n'est arrivé en Jordanie qu'il y a un an. J'ai tenu aussi longtemps que je pouvais en Syrie mais ma ville a été prise par l’armée du régime, je suis venu en Jordanie parce que je n'avais pas le choix, explique-t-il.
« On va recevoir de l’aide pour décembre (mais) on ne sait pas ce qui va arriver pour les mois de janvier et décembre, raconte Abou Abdallah. Et si mon fils ou moi-même on travaille, c’est illégal et les autorités jordaniennes multiplient les contrôles pour traquer les travailleurs syriens. Alors la solution c’est quoi ? Retourner dans un des deux camps de refugiés, comme Zaatari ; ou j'ai même pensé retourner en Syrie : là-bas on mourra dignement sous les bombes. La communauté internationale a la responsabilité de nous donner le minimum vital c'est à dire de la nourriture, du pain ».
Le 19 décembre prochain, les agences des Nations unies vont lancer un appel global pour la crise syrienne. L'année dernière le Programme alimentaire mondial avait demandé1 milliard de dollars.