Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
L'Iran demande tout d'abord de pouvoir développer un programme d'enrichissement d'uranium de taillle industrielle et propose en contrepartie la transparence sur son programme. Téhéran possède actuellement quelque 20 000 centrifugeuses, dont près de la moitié sont en activité. L'Iran veut pouvoir maintenir ce nombre dans le cadre d'un accord avec les grandes puissances.
Il voudrait augmenter par dix d'ici sept ans sa capacité d'enrichissement pour pouvoir produire le combustible nécessaire pour ses centrales nucléaires. Mais les Etats-Unis et les pays européens refusent une telle perspective, en affirmant que cela permettra à l'Iran d'avoir la capacité de fabriquer des armes atomiques.
L'Iran demande également un calendrier précis pour la levée des sanctions internationales, en particulier européennes et américaines qui frappent durement son économie. Les Etats-Unis ne veulent parler pour l'instant d'une suspension d'une partie des sanctions.
Depuis le mois de juillet, les négocations piétiennent sur ces deux questions clés. Il y a peu de chance que d'ici le 24 novembre, les deux parties trouvent un accord acceptable permettant de mettre fin à la crise du nucléaire iranien.
Un impact positif pour tout le Moyen-Orient
« Quand on se rend compte où on en était il y a quelques années, quand Bush voulait régler la question par une attaque militaire, quand Israël - il y encore deux ans- menaçait d’attaquer l’Iran…» on voit que les négociations ont déjà permis de renouer les fils entre l'Iran et les Occidentaux selon le chercheur Thierry Coville de l'IRIS. Un accord sur le nucléaire iranien aurait des effets positifs sur nombre de dossiers régionaux comme par exemple la lutte contre l'oragnisation Etat islamique ou encore « un règlement de la crise en Syrie, [et] éventuellement une coopération avec l’Iran sur des dossiers comme l’Afghanistan ».
Autre conséquence, le président Rohani serait conforté. « Ça donnerait plus de 'capital' politique pour Rohani pour lancer des réformes un petit peu plus prononcées, qui visent à ouvrir le système économique et politique en Iran ce qu'attend la société iranienne » ajoute le chercheur.