Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
La Cour suprême a confirmé définitivement un premier jugement prononcé en 2013 qui avait suspendu Saïd Mortazavi de toute activité au sein de la justice et de toute activité dans l'administration.
Il avait été reconnu responsable par une enquête parlementaire pour avoir envoyé de nombreux manifestants dans la prison de Khahrizak dans le sud de Téhéran en 2009. Trois jeunes manifestants avaient trouvé la mort à la suite de mauvais traitements. Des milliers de manifestants avaient été arrêtés à l'époque dont la plupart ont été libérés depuis.
A la suite de ces trois morts, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait ordonné la fermeture de cette prison et une enquête.
Personnage controversé, Saïd Mortazavi a ensuite été nommé par l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad responsable du bureau de la lutte contre la contrebande avant de devenir responsable de l'organisation de la sécurité sociale. Là encore, son nom a été cité dans une affaire de vaste corruption.
Saïd Mortazavi était un personnage redouté. Il avait fermé des dizaines de journaux réformateurs au début des années 2000 et ordonné l'arrestation de nombreux opposants proches des réformateurs. Son nom avait également été cité dans la mort en prison de la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi en 2003.