Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
Des groupes de jeunes Palestiniens brûlent des pneus, jettent des feux d'artifice et des pierres sur Tsahal et la police israélienne. Les forces de l'Etat hébreux répliquent à coup de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes.
Les Palestiniens de Cisjordanie ont le droit d'aller prier à Jérusalem, affirme Mustafa Barghouti, un responsable politique qui récuse néanmoins la violence. « Nous faisons partie de la résistance populaire non violente, explique-t-il. Nous souhaitons faire passer le message au monde que Jérusalem est notre capitale, et que la ségrégation israélienne, ce système d'apartheid qui nous empêche d'atteindre Jérusalem, est inacceptable. »
Les manifestants dénoncent l'occupation israélienne et souhaitent la destruction du mur de séparation construit par Israël. Badi Eidwiq, un militant des droits de l'homme, réclame la fin de la séparation entre les Palestiniens : « Nous avons réussi a couper la barrière israélienne non loin de Qalandia, parce que c'est un territoire palestinien. Et nous sommes là pour le prouver. Tout comme Jérusalem. Cette ville est palestinienne, c'est très important pour nous. » La colère des Palestiniens n'a pas été calmée par les dernières annonces israéliennes. Depuis un mois, les affrontements sont quasiment quotidiens en Cisjordanie comme à Jérusalem-Est.