Travailleurs migrants: le Qatar n'a pas tenu ses promesses

Le Qatar a pris des mesures « terriblement insuffisantes » pour améliorer la vie des travailleurs migrants. Six mois après les annonces de l'émirat sur une nouvelle loi pour changer la vie des ouvriers, Amnesty International publie un rapport. L'ONG dénonce les promesses non tenues par le Qatar. Il reste peu de temps avant le Mondial de football de 2022, rappelle Amnesty. L'émirat n'a pas l'air pressé de faire bouger les choses.

Avec notre correspondante à Doha, Laxmi Lota

Les autorités n'ont de cesse d'annoncer une réforme pour la fin de l'année. Cette semaine encore, le ministre du Travail a réuni les rédacteurs en chef des quotidiens locaux pour leur demander de relayer la bonne nouvelle. Mais dans les faits, il s'agit encore de promesses.

Il y a six mois, le Qatar annonçait plusieurs mesures : supprimer le visa de sortie du territoire, mais aussi éliminer le système abusif de parrainage. Des contraintes qui lient actuellement tout travailleur à son employeur et qui favorisent le travail forcé.

Trop « contraignant »

La chambre de commerce du Qatar a déjà jugé le projet de loi trop « contraignant » pour les patrons. Le Conseil consultatif doit aussi donner son avis sur la réforme mais la question n'a pas été abordée lors la 43e session qui s'est ouverte mardi 11 novembre.

Amnesty International constate : « Le gouvernement qatarien semble toujours renâcler à faire des changements essentiels ». « Il faut du temps » pour changer tout un système, se justifie le Qatar. Oui, mais « le temps presse », répond Amnesty.

Lire le rapport dans son intégralité (en anglais)

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