Les relations entre l'Arabie saoudite et l'Irak ont connu des années de tension. Bien avant la chute de Saddam Hussein les deux pays se sont toujours considérés comme des concurrents. Au cœur de leur différend : l’hégémonie régionale.
A partir de l’invasion américaine en 2003 et la mise en place d’un pouvoir chiite à Bagdad, la situation s’est davantage dégradée. Les nouvelles autorités irakiennes liées à l’Iran sont devenues une fois pour toutes la bête noire du Royaume saoudien. Riyad reproche au Premier ministre de l’époque, le chiite Nouri al-Maliki, de mener son pays au bord du gouffre par sa politique d'exclusion des sunnites.
Fin 2013, les choses empirent lorsque Nouri al-Maliki désigne les Saoudiens comme les principaux responsables du jihadisme en Irak et en Syrie. Il faut attendre cet été, le mois d’août et la nomination d’un nouvel exécutif en Irak pour constater un apaisement.
Le chef de la diplomatie saoudienne le prince Saoud al-Fayçal, se félicite alors du remplacement de Nouri al-Maliki. Les ennemis d’hier semblent vouloir tirer un trait sur le passé. Ils concrétisent leur rapprochement par la visite ce mardi du président irakien Fouad Massoum à Riyad.