Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Cet attentat anti-chiite n’a toujours pas été revendiqué, mais les autorités saoudiennes qui l’ont aussitôt condamné privilégient la piste jihadiste. Selon le ministère saoudien de l’Intérieur, de tels actes perpétrés lors des célébrations de l’Achoura, porteraient la signature de terroristes qui s’en prennent habituellement aux chiites considérés comme des mécréants.
Depuis lundi dernier, les services de renseignement et de sécurité sont sur le qui-vive. Ils multiplient des opérations de contrôle dans plusieurs villes. Surtout à l’est du pays. Cela rappelle les mouvements de contestations de chiites entre 2011-2012. Ces derniers reprochent en effet au gouvernement sunnite de ne pas les considérer, de les dénigrer.
Autre cause d’instabilité : il y a trois semaines, le dignitaire religieux chiite Cheikh al-Nimer a été condamné à mort pour sédition, par les autorités saoudiennes. Une condamnation fortement décriée par la population chiite.
D’un côté les jihadistes, de l’autre les chiites qui réclament plus de reconnaissance : les autorités saoudiennes craignent un nouvel embrasement dans cette région.