Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
En acceptant d’accueillir sur son sol une base militaire américaine pour l’entraînement des rebelles syriens, l’Arabie saoudite devrait parvenir à convaincre les autres pays du Golfe à s’engager dans cette coalition. Et ce, malgré le climat de tension qui subsiste entre Doha, Riyad et Abou Dhabi.
Le Qatar est en effet soupçonné par ses pays voisins mais aussi l’Occident de financer des groupes islamistes. Barack Obama, le président américain, l’a rappelé dans son discours : pour mener à bien cette coalition contre l'Etat islamique il a besoin de la coopération de tous les Etats du Golfe sans exception.
Ainsi Doha mettrait à la disposition des Américains le Centcom, le commandement militaire chargé du Moyen-Orient et de l’Asie centrale. Le Bahrein accueille déjà la Vème Flotte américaine et les Emirats arabes unis, sa base aérienne. D'après une source saoudienne, la réunion de ce jeudi est aussi l'occasion d'accélérer la mise en place du Centre international de lutte contre le terrorisme que prône l'Arabie saoudite depuis 2005.
Ironie de l’histoire, on retiendra que cette réunion extraordinaire sur le terrorisme se tient en Arabie saoudite 13 ans jour pour jour après les attentats meurtriers aux Etats-Unis où 15 des 19 terroristes étaient saoudiens.