Washington étend sa zone de frappes contre l’Etat islamique

En attendant que se forme la grande coalition internationale annoncée par Barack Obama afin d’en finir avec l'Etat islamique, les Etats Unis continuent, notamment à l'aide de bombardements ciblés, à venir en aide à l'armée irakienne. Ainsi pour la première fois, les avions de combat américains ont étendu à l'ouest de l'Irak leur zone de frappes contre les jihadistes.

Il s'agit cette fois-ci de protéger un barrage vital près de la ville de Haditha. L'Etat islamique a tenté à plusieurs reprises de s'en emparer. Le contrôle du barrage est en effet crucial. Si les jihadistes s'en emparent, ou s'ils le détruisent, les inondations qui s'en suivraient détruiraient plusieurs villes et villages et menaceraient les installations américaines à Bagdad. En matière de production d'électricité, il s'agit du deuxième barrage du pays.

Jusque-là, les Etats-Unis avaient concentré leurs frappes sur les positions de l'Etat islamique au nord de Bagdad, aidant l'armée appuyée par les combattants kurdes et les miliciens chiites à reprendre quelques secteurs, principalement le barrage de Mossoul, le plus important du pays. Mais cette fois, la donne a changé. Aussitôt l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki dessaisi du pouvoir - ce qui était l’une de leurs principales revendications - les tribus sunnites sont entrées dans la danse. Elles se battent désormais aux côtés de l'armée irakienne pour le contrôle de Haditha.

Outre les frappes, l'administration de Barack Obama a envoyé des armes aux forces kurdes et plus de 800 conseillers militaires et soldats pour aider les troupes irakiennes et pour défendre le personnel américain à Bagdad et à Erbil, la capitale du Kurdistan autonome.

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