« Ils ont été fusillés à Ramadi », c'est ce qu'a déclaré un des membres de la tribu Albounimer. Au moins 36 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été exécutés. Auxquels s'ajoutent les 250 à 400 personnes, selon les sources, massacrées dans l'ouest irakien, une région contrôlée depuis plusieurs mois par l'organisation Etat islamique.
Elimination méthodique
Ces exécutions se sont déroulées aux alentours de la ville de Hit. Une ville prise par l'organisation Etat islamique il y a quelques semaines : l'armée irakienne avait alors battu en retraite. Les membres de la tribu sunnite Albounimer qui refusaient de subir le joug des jihadistes, étaient restés dans leurs villages pour se battre. Mais à court de munitions et sans les renforts promis par Bagdad, eux aussi ont été contraints d'abandonner. Beaucoup ont alors été pris pour cible et éliminés méthodiquement.
Qui-vive
A une centaine de kilomètres plus au sud en revanche, dans la ville chiite de Kerbala, les forces armées irakiennes sont sur le qui-vive et ont déployé 26 000 soldats pour assurer la sécurité de centaines de milliers de pèlerins qui arrivent pour célébrer l'Achoura, l’une des plus importantes commémorations chiites.