Riyad et Paris signent un contrat de livraison d’armes pour le Liban

L'Arabie saoudite et la France, deux partenaires de la coalition anti-jihadiste en Irak et en Syrie, ont signé ce mardi à Riyad un contrat de trois milliards de dollars pour des livraisons d'armes au Liban. Le Liban est menacé par la poussée jihadiste, une répercussion de la guerre en Syrie.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Les Libanais n'osaient plus y croire, mais c'est fait. Après dix longs mois de négociations, le « contrat d'aide à l'armée libanaise » (Donas), financé par un don saoudien, a finalement été signé à Riyad. Il a été signé par le ministre saoudien des Finances, Ibrahim al-Assaf, et le patron de la société publique française d'exportation de matériel de défense Odas, Edouard Guillaud.

Les trois milliards de dollars serviront à équiper l'armée, qui affronte des jihadistes proches d'al-Qaïda et du groupe Etat islamique, bien implantés à la frontière libano-syrienne et dans certaines régions du pays.

L'armée libanaise avait déjà présenté, il y a des mois, une longue liste de matériel militaire, dont des missiles antiaériens et antichars modernes, des hélicoptères de combat et des blindés. Mais la signature du contrat s'était heurtée à des exigences saoudiennes de dernière minute, des lourdeurs bureaucratiques en France et à des pressions d'Israël, qui s'oppose par principe à la vente d'armes offensives modernes au Liban. Des sources bien informées à Beyrouth ont indiqué que Riyad s'est finalement décidé à signer le contrat après l'annonce par l'Iran de son intention d'équiper l'armée libanaise.

La France livrera d'abord au Liban des munitions de tout genre pour réapprovisionner les dépôts de son armée, presque vides après les batailles des derniers mois. Dans un second temps, il recevra des pièces de rechange pour véhicules militaires, des hélicoptères, des radars de surveillance côtière et aérienne, et des bateaux patrouilleurs.

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