Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Quinze milliards de shekels, soit un peu plus de trois milliards d’euros. C’est ce que devrait rapporter le plan de privatisation envisagé sur trois ans par le gouvernement israélien. Et c’est exactement le coût de la guerre à Gaza, pour l’Etat hébreu, coût en majorité lié aux dépenses militaires.
Mais comme le gouvernement a décidé de ne pas réduire le budget de la Défense, il doit faire des économies ailleurs. En vendant, par exemple, les entreprises publiques. Certaines, comme la poste, la compagnie d’électricité ou la société de chemins de fer, ne seraient que partiellement privatisées car elles sont considérées comme stratégiques.
Mais d’autres comme les ports de Ashdod et Haïfa seraient cédées entièrement.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahu avait déjà supervisé des privatisations lorsqu’il était aux Finances, il y a 10 ans. Mais elles étaient moins problématiques. Cette fois, il risque de se heurter à l’opposition de certains syndicats des services publics.
D’ailleurs, des employés du port d'Haïfa ont fait grève, hier lundi, pour dénoncer les projets de privatisation du gouvernement, avant de se voir ordonner de retourner au travail par un tribunal dans la soirée, ont rapporté les médias israéliens.