C'est l'une des premières annonces du nouveau gouvernement de gauche, formé vendredi à Stockholm. Pour Stefan Löfven, le Premier ministre suédois, la résolution du conflit israélo-palestinien réside dans la création de deux Etats : « Une solution à deux États suppose une reconnaissance mutuelle et la volonté d'une coexistence pacifique. C'est pourquoi la Suède va reconnaître l'État de Palestine », a-t-il déclaré dans son discours de politique générale.
A ce jour, sept membres de l'Union européenne ont reconnu l'indépendance de la Palestine. Toutefois, c’était avant de rejoindre l'Union européenne - si le gouvernement suédois parvient à faire voter cette résolution par le Parlement , la Suède deviendra donc le premier pays européen membre de l'Union à reconnaître l'Etat de Palestine.
La condition pour une paix durable ?
Ce symbole fort trancherait avec la position des autres grands pays européens. Ces derniers approuvent par principe l'idée d'une reconnaissance de la Palestine, mais, à l'instar de la France, disent vouloir attendre la conclusion d'un accord de paix définitif entre Palestiniens et Israéliens.
Pour l’heure, si aucun de ces pays ne s'est dit prêt à suivre cet exemple, cette position pourrait évoluer en raison du blocage total du processus de paix et des ravages provoqués par la dernière guerre de Gaza. C'est ce que semblait indiquer Laurent Fabius en août dernier : « Si nous voulons une paix durable », déclarait alors le chef de la diplomatie française, « il faudra bien, à un moment, reconnaître l'Etat palestinien ».