Avec notre envoyée spéciale à New York, Anne Corpet
La Russie a, bien sûr, condamné, mais sans grande virulence, les frappes aériennes contre les jihadistes sur le sol de son allié syrien. Car le ministre des Affaires étrangères l’a expliqué, son pays soutient la lutte contre le terrorisme : « Nous n’avons pas attendu l’annonce d’une coalition pour nous battre de manière constante contre ce fléau » a assuré Sergueï Lavrov.
Mais le ministre reste critique sur la légalité de l’action de la coalition et sceptique sur son efficacité : « Nous pensons que toute action, y compris l’usage de la force, doit être utilisée pour lutter contre le terrorisme mais dans le cadre du droit international. C’est très important qu’une coopération avec les autorités syriennes soit établie ; exclure le gouvernement syrien de ce combat nuit à l’efficacité de cette action ».
Sergueï Lavrov a également regretté que l’Iran ne soit pas associé au combat contre l’organisation de l’Etat islamique en Irak et en Syrie, « par respect pour le droit international et par pur bon sens il faut inclure tout ceux qui peuvent jouer un rôle utile » a-t-il déclaré, avant d’ajouter, « c’est évidemment le cas de Téhéran ».