Avec notre envoyé spécial à la frontière syro-turque, Jérôme Bastion
L’ancien chef du PKK emprisonné depuis 1999, Abdullah Öcalan, a répété le mot d’ordre qui avait déjà été lancé, vendredi 19 septembre, par les responsables kurdes de Rojava, c’est-à-dire le Kurdistan syrien : « Notre population doit se préparer à la guerre ».
De leur côté, les responsables militaires de la rébellion, depuis leur cache dans le nord de l'Irak, ont également appelé tous ceux qui veulent aider les Kurdes syriens à entrer en guerre. « C’est le jour de l’honneur et de la fierté, toute notre population doit se mobiliser pour résister », dit le Conseil de direction de la rébellion.
Ces appels aux jeunes kurdes civils, non enrôlés dans la rébellion, ne sont pas vraiment nouveaux. D’ailleurs des centaines de jeunes ont déjà rejoint la frontière des quatre coins de la Turquie ces deux derniers jours. De nouveaux groupes sont en train de se former pour rejoindre en bus ou en voitures particulières la zone frontalière.
Mais là, bien sûr, les problèmes ne font que commencer, car les militaires turcs leur refusent depuis dimanche l’autorisation de franchir la frontière pour entrer en Syrie. Ce qui risque, quand ils seront nombreux sur place, de créer de nouvelles tensions avec les forces de sécurité qui ont déjà du mal à contenir ces volontaires.