Cette offensive des jihadistes dans cette zone frontalière avec la Turquie a débuté mardi dernier. Désormais, les membres de l’organisation de l’Etat islamique, qui se comptent par milliers, assiègent semble-t-il la ville de Kobane, une ville frontalière avec la Turquie qui avait été relativement épargnée jusqu’à présent et qui comptait près de 60 000 habitants avant le début du conflit.
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés rappelle qu’il y a peu cette ville accueillait près de 200 000 déplacés qui y avaient trouvé refuge avant cette offensive des jihadistes.
Les combattants de l’organisation de l’Etat islamique, après avoir pris 64 villages selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), s’attaquent désormais à cette ville stratégique, en raison de sa proximité avec la frontière.
Du côté de la Turquie, les rebelles kurdes ont renouvelé leur appel pour aller combattre les jihadistes et contrer cette offensive. Le PKK, le parti des travailleurs kurdes, demande aux jeunes kurdes du sud-est de la Turquie de partir combattre pour défendre Kobane. Si d’aventure les combattants de l’organisation de l’Etat islamique parviennent à prendre cette ville, la Turquie pourrait revoir sa stratégie sur ce conflit qui s'étend désormais jusqu'à sa frontière.