Syrie: armer les rebelles, une stratégie très risquée

Barack Obama a reçu l’appui du Congrès et devrait avoir le feu vert, ce vendredi, pour mettre en place son plan d’action contre l’organisation de l’État islamique. La Maison Blanche prévoit d’armer et d’entraîner les rebelles syriens modérés afin qu’ils mènent les offensives terrestres contre les jihadistes de l’État islamique en Syrie. Une stratégie à double tranchant.

Armer les rebelles syriens même modérés peut s’avérer très dangereux. Sur le terrain, des alliances se font et se défont chaque semaine en Syrie. Actuellement, près de Damas par exemple, la rébellion modérée et le mouvement de l'État islamique ont signé un pacte de non-agression.

Pire encore, par le passé, des combattants modérés, lassés d’attendre un soutien occidental qui n’arrivait pas n’ont pas hésité à changer de camp pour rejoindre des groupes islamistes mieux armés et mieux entraînés.

Aujourd’hui, rien ne garantit que les armes fournies par Washington ne finissent entre les mains d’extrémistes anti-Occidentaux ou, plus grave, qu’elles ne soient récupérées par les jihadistes de l’État islamique.

Mais, même si ce risque existe, les Américains se disent disposer à le prendre. Le plan d’action de Barack Obama prévoit la constitution d’un groupe de 5 000 combattants modérés. Bien entraînée et bien armée, et surtout appuyée par des frappes aériennes, cette nouvelle force pourrait marquer des points sur le terrain.

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