Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Dans un texte rendu public par le ministère des Affaires étrangères britanniques, la famille de l’otage explique : « Nous vous avons envoyé des messages, mais nous n'avons reçu aucune réponse. Nous demandons à ceux qui détiennent David d'entrer en contact avec nous ». Le Britannique, qui travaille pour l'ONG française Acted, est apparu le 2 septembre dernier sur la vidéo de la décapitation du journaliste américain Steven Sotloff.
Selon des spécialistes du contre-terrorisme, cet appel direct est peut-être une tentative d’inciter les ravisseurs à la clémence, mais aussi de rétablir la communication beaucoup plus rapidement qu’en passant par une chaîne d’intermédiaires. Agé de 44 ans, David Haines a été enlevé en mars 2013 en Syrie. Elevé en Ecosse, il était installé en Croatie avec sa famille et travaillait en tant qu’humanitaire depuis quinze ans, à la fois dans les Balkans, l’Afrique et le Moyen-Orient.
Dans la vidéo de l’Etat islamique, son bourreau qui parle avec un accent britannique prévient que l'otage sera sa prochaine victime si Washington poursuit ses bombardements aériens dans le nord de l'Irak. Depuis, les Etats-Unis ont annoncé une extension de leurs frappes et reçu l’appui de nombreux pays, dont la Grande-Bretagne. Londres a d’ailleurs envoyé des armes et des munitions aux combattants kurdes qui luttent contre le mouvement jihadiste dans le nord de l’Irak et n’exclut pas de mener des frappes militaires.