Les frappes aériennes américaines initiées hier ont sans doute été décisives pour permettre aux troupes au sol d'avancer vers Amerli et lever enfin le siège sur la ville. En même temps que l'aviation américaine bombardait les positions jihadistes, une offensive terrestre conjointe était lancée avec l'armée irakienne par le Sud, les miliciens chiites par le Nord et les Kurdes par l'Est.
« Nos forces sont entrées dans Amerli et ont brisé le siège » a déclaré tout à l'heure le général Qassem Atta, le porte-parole des services de sécurité irakien. Les 15 000 habitants d'Amerli, en majorité des turkmènes chiites peuvent enfin souffller. Car cela faisait déjà deux mois qu'ils étaient assiégés par les jihadistes, craignant plus que tout un massacre.
Crainte d'un massacre
Une crainte qui avait été relayée par l'ONU cette semaine. La communauté internationale redoutait de voir se rejouer le scénario de Sinjar, cette ville au nord de l'Irak prise par les jihadistes début août, entraînant une crise humanitaire avec la fuite de la minorité yézidie.
Pour empêcher une nouvelle catastrophe humanitaire, les Etats-unis, la France, l'Australie et la Grande-Bretagne avaient largué par avion, hier, de l'eau et des milliers de repas à destination de la population d'Amerli.