Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Barack Obama a clairement indiqué qu’il n’était pas prêt à ordonner des frappes aériennes en Syrie dans l’immédiat, car un plan pour une telle attaque n’était « pas encore prêt », a-t-il dit. De plus, il ne veut pas que les Etats-Unis s’engagent seuls dans une telle opération et souhaite la formation d’une coalition internationale, réunissant Occidentaux et pays arabes alliés. Il envoie John Kerry dans la région à cet effet.
Il estime que, pour le moment, les frappes en Irak ont porté leurs fruits et il a réitéré l’importance en Irak de créer un gouvernement d’unité afin de rallier les sunnites dans la lutte contre l’Etat islamique (EI). Il a une nouvelle fois rejeté la possibilité d’une éventuelle alliance avec le dirigeant syrien Bachar el-Assad pour combattre l’EI.
« Aucun scénario » avec Bachar el-Assad
« Nous continuerons à soutenir l’opposition modérée, a dit Barack Obama, car nous devons offrir aux gens en Syrie une alternative au-delà d’Assad ou de l’EI. Je ne vois aucun scénario dans lequel Assad serait capable d’une façon ou d’une autre d’apporter la paix dans une région qui est à majorité sunnite. »
Toujours en Syrie, sur le plateau du Golan, 43 casques bleus, de nationalité fidjienne, restent détenus par un groupe armé. Les Etats-Unis accusent la branche locale d'al-Qaïda. D'autres soldats de l'ONU, 75 Philippins cette fois, sont également encerclés par des rebelles syriens dans cette région, revendiquée par Israël.
Enfin, à propos de l’Ukraine, Barack Obama s’est refusé à parler d’une invasion russe, estimant que la dernière incursion n’était que la continuation de ce qui se passait depuis des mois : il a laissé planer la menace de nouvelles sanctions contre Moscou, mais exclut une intervention militaire américaine en Ukraine, à qui il a cependant promis le soutien des Etats-Unis, invitant le président Porochenko à Washington le 18 septembre.