Les Palestiniens fêtent la fin d'une guerre qui a tué 2000 des leurs

Après 50 jours de guerre ouverte qui a fait 2138 morts côté palestinien et 70 chez les Israéliens, le petit territoire retrouve la paix. Le cessez-le-feu, intervenu à 19h locales, est déclaré « illimité ». Aussitôt, les rues de Gaza ont été inondées d'une foule en liesse, heureuse d'avoir survécu et de pouvoir sortir librement. Mais pour beaucoup, la fête est un deuil : 2130 habitants de la bande de Gaza ont perdu la vie.

Avec nos correspondants sur place, Murielle Paradon et Nicolas Ropert

La foule déferle dans le centre ville de Gaza, au son des klaxons et des tirs de kalachnikov. On célèbre la fin de la guerre et la victoire du Hamas. A un carrefour, des jeunes agitent les drapeaux verts du mouvement islamiste.

« Oui, je porte un drapeau du Hamas. Ce n’est pas seulement une victoire pour le Hamas mais pour tout le peuple palestinien. Le Hamas représente le peuple. Le drapeau de la résistance nous a rapporté ce qu’on demandait. C'est-à-dire un minimum de droits pour vivre. »

Pour d’autres, le cessez-le-feu est surtout une libération qui signifie sortir de chez soi sans craindre les bombardements. « C’est une victoire, après 50 jours enfermés à la maison ! Je n’arrive pas à décrire ce que je ressens, de sortir et de voir mes amis de l’université ! »

Une mère de famille, elle, tempère les ardeurs de ces jeunes : « On ressent de la joie mais la fête n’est pas complète car la plupart des Palestiniens ont des victimes dans leur famille ou ont perdu leur maison. Il y a donc de la tristesse aussi. » Des célébrations du cessez-le-feu ternies donc par le nombre de victimes et  l'étendue des destructions.

Partager :