Gaza: 50 jours de conflit et de nouvelles victimes

Cela fait 50 jours que le conflit a débuté dans la bande de Gaza. Les bombardements ont encore fait de nouvelles victimes cette nuit. Deux Palestiniens ont été tués et pour la seconde fois, l'armée israélienne a tiré sur un immeuble résidentiel. La population vit toujours recluse, sortant ponctuellement pour se ravitailler. Mais avec les bombardements, la pénurie se fait sentir et certains produits alimentaires sont devenus hors de prix.

Avec notre envoyée spéciale à Gaza, Murielle Paradon

La population gazaouie n’a pas eu beaucoup de répit. Les bombardements de l’armée israélienne n’ont pas cessé. On s’y attendait avec la journée d’hier où les groupes armés palestiniens ont tiré pas moins de 100 roquettes sur le sud d’Israël. La réponse de l’armée a donc été très forte cette nuit. Deux immeubles ont notamment été détruits dans le centre ville de Gaza : des immeubles qui avaient été évacués juste avec les coups de semonce des drones israéliens. Pas de répit donc pour la population de gaz qui vit son 50eme jour de guerre. C’est le conflit el plus long entre Israël et Gaza.

Les habitants de l’enclave palestinienne sont épuisés. Leurs traits sont marqués, certains sont amaigris, déprimés. D’autres ont décidé de sortir et de vivre quasiment normalement malgré les bombardements car ils ne supportent plus de rester cloîtrés chez eux. Au marché de Gaza, les habitants font leurs courses, malgré les bombardements. Au marché de Gaza, les habitants font leurs courses, malgré les bombardements. Ils font vite, et achètent le strict nécessaire.

Car les prix de certains aliments ont augmenté, en particulier les oeufs. « C’est très cher les œufs, mais on est obligé d’en acheter pour les enfants, témoigne Izmir, une mère de famille originaire du quartier détruit de Chejaya. Ça a vraiment augmenté avec la guerre, on est passé de 12 à 20 shekels la trentaine d’œufs. Et nous sommes de Chejaya, notre maison a été détruite, on n’a pas vraiment les moyens ». 

L’augmentation du prix des œufs à Gaza est concomittante à celle des poulets. L’explication c’est un vendeur de volailles Hamza Saouir, qui la donne : « Les poulets sont plus chers à cause des destructions des poulaillers dans les bombardements à Gaza. Il y a moins de poulets sur le marché, et aussi moins de nourriture pour eux. Du coup les prix ont augmenté ! » Les Israéliens ont bombardé de nombreuses surfaces agricoles situées près de leur frontière, affirmant que ces terrains peuvent abriter des infrastructures du Hamas. Tout le monde s’accroche aujourd’hui à un nouvel espoir de trêve que proposerait les Egyptiens. Mais dans les faits, on est encore loin d’un arrêt des combats. Depuis le 8 juillet, 2 125 Palestiniens et 68 Israéliens ont été tués.

Partager :