Avec notre correspondant dans les Territoires palestiniens, Nicolas Ropert
Les Gazaouïs profitent des dernières heures de la trêve pour flâner dans les rues. Les magasins ambulants sont de sortie mais les mangues que propose Majid El Aknani ont du mal à se vendre : « Les gens n'ont pas d'argent. La plupart des habitants ont quitté leur maison. Donc ce n'est pas la priorité. C'est difficile. Je n'ai pas vendu grand chose. »
Les bras chargés de deux gros sacs, Soulafa sort du supermarché « Metro », l'un des plus grands et des plus modernes de la bande de Gaza. Cette francophone ne cache pas son inquiétude : « Aujourd’hui, je suis venue pour acheter parce qu’on ne sait jamais si ce sera calme demain. »
Si certains font des courses de dernière minute, d'autres en profitent pour consulter un médecin, comme cette mère de famille. « Je me rends chez le docteur. Sa clinique est juste à côté, explique-t-elle. Je n'avais pas pu y aller pendant la guerre. Et je dois me faire soigner pour des douleurs aux jambes. »
Comme la plupart des habitants rencontrés, elle souhaite que la trêve soit prolongée. Avant d'ajouter : « Je ne pourrais pas me coucher tant que je ne saurai pas si demain, je pourrais vivre normalement. »