L’ONU cible les ressources de groupes islamistes en Irak et en Syrie

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté ce vendredi 15 août à l’unanimité, une résolution visant à couper le financement et le recrutement des combattants extrémistes de l’Etat islamique et du Front al-Nostra en Irak et en Syrie

Avec notre correspondante à New York, Elisabeth Guédel

« Un pas important dans la lutte contre le terrorisme ». C’est en ces termes que les 15 membres du Conseil de sécurité se sont félicités d’avoir adopté la résolution proposée par le Royaume-Uni. Le texte vise à couper les ressources financières de l'Etat islamique et du Front al-Nosra, à empêcher de nouveaux combattants étrangers à venir les rejoindre et à sanctionner ceux qui les soutiennent.

Dans ce texte, l’ONU accuse nommément six personnes d’aider les activistes islamistes : deux Saoudiens, deux Koweïtiens, un Algérien et un Irakien, Abou Mohamed al-Adnani, le porte-parole de l'Etat islamique. Ces hommes verront leurs avoirs gelés et n’obtiendront plus de visas pour voyager. Le Conseil de sécurité inscrit rarement une liste de noms dans une résolution - normalement, c’est le comité des sanctions contre Al-Qaïda qui s’en charge -. Mais les 15 voulaient montrer leur détermination. Ils menacent de sanctions tous ceux qui aideraient les jihadistes et appellent les gouvernements à les dénoncer.

Bien que placée sous le chapitre VII de la charte des Nations unies, la résolution n’envisage pas l’utilisation de la force contre les jihadistes. Mais l’ONU n’exclut pas de prendre de nouvelles mesures à l'avenir : un rapport sur la menace représentée par l’Etat islamique fera le point dans trois mois.

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