Avec notre bureau à Bruxelles,
Le pont aérien humanitaire entre l’Europe et l’Irak prend forme. La Commission européenne a en effet obtenu hier, mardi, le feu vert des autorités irakiennes pour déclencher une assistance internationale. La prochaine étape consistera à identifier les besoins spécifiques sur le terrain et à recenser le matériel et les moyens de transport disponibles dans chaque État membre. L’aide européenne est ensuite acheminée vers Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien. Puis elle est distribuée par des ONG sur le terrain.
La priorité pour Hervé Delphin, expert des questions humanitaires à la Commission européenne, c’est de mettre fin au déplacement de ces milliers d’Irakiens :
« Les défis à court terme, c’est d’apporter cette assistance à des mouvements massifs, explique-t-il. On parle de plus de 200 000 personnes déplacées par les combats de ces dernières semaines, qui s’ajoutent à plus de 2 millions de déplacés. Et ces populations ne peuvent pas toujours être en mouvement. Nous allons devoir les stabiliser, les installer dans des zones où nous pouvons leur apporter une assistance beaucoup plus durable ».
Cette coordination de l’aide au niveau européen a été activée une quinzaine de fois l’année dernière et notamment pour acheminer des produits de première nécessité aux réfugiés syriens.
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■ Concernant l'appui militaire, Londres a annoncé hier, mardi, qu'elle acheminerait aux forces kurdes du « matériel militaire d'autres Etats contributeurs » sans préciser lesquels.