Avec notre envoyée spéciale à Gaza, Murielle Paradon
Fin d’après-midi sur la plage de Gaza. La famille Abou Zeina a planté son parasol et sa table en plastique à deux pas de la mer. Il y a le thé, le café, les enfants se baignent.
« On profite de cette trêve pour sortir avec les enfants, pour se distraire à la plage. Ils ont vécu des moments difficiles, de peur, à cause des Israéliens qui ont fait une sale guerre contre Gaza ».
Ses enfants ont été privés de vacances à cause de la guerre. Alors ils sont heureux de pouvoir enfin sortir. « Je suis content d’être ici, explique Samer, 10 ans, même si ce n’est pas comme l’été dernier où c’était plein de joie, de distractions. Cet été, ce n’est pas pareil ».
« Ça ne suffit pas tout ce sang qui a coulé ? »
Sa cousine de 20 ans, elle, se demande combien de temps cette trêve va durer : « On est sorti pour voir la mer, le ciel, le soleil ! Ça ne suffit pas tout ce sang qui a coulé dans la bande de Gaza ? Est-ce que tout le monde est rassasié ou pas ? On doit se poser la question ! »
L'atmosphère de vacances qui règne à la plage est trompeuse. Les Gazaouis sont marqués par la guerre et inquiets pour leur avenir.