Négociations au Caire: le blocus israélien au centre des débats

Le cessez-le-feu entré en vigueur mardi 5 août dans la bande de Gaza est censé expirer vendredi 8 au matin. Mais l'incertitude règne. Israël a accepté de le prolonger. De son côté, le Hamas conditionne l'extension de cette trêve à une levée permanente du blocus israélien sur Gaza qui dure depuis 7 ans.

Le blocus a été mis en place après la victoire électorale du Hamas en 2006 et son emprise sur Gaza l'année suivante. Israël et l'Egypte ont alors fermé ou sévèrement restreint l'accès et la sortie de Gaza. Pour Israël, il s'agissait d'empêcher les incursions de combattants islamistes et leur approvisionnement en armes.

Le blocus a rapidement affecté la circulation des marchandises et des personnes. Gaza gagne le surnom de prison à ciel ouvert, les agences des Nations unies s'alarment d'une situation économique et humanitaire désastreuse. Les appels à lever ce blocus se multiplient et gagnent en écho lorsque des militants pro-palestiniens lancent une flottille de bateaux chargés d'aide humanitaire pour le briser en 2010.

Le mois dernier, l'offensive israélienne « bordure protectrice » qui a fait plus de 1 800 morts palestiniens a remis cette question au cœur du débat. Son maintien a-t-il permis à Israël d'affaiblir le Hamas ? Beaucoup en doutent.

Les puissances occidentales commencent à parler de la levée du blocus comme d’une chose nécessaire. Pour Barack Obama, il faut trouver une formule pour améliorer la vie des Palestiniens tout en garantissant la sécurité d'Israël. A Bruxelles, on envisage la relance de la mission européenne de contrôle du point de passage de Rafah entre Gaza et l'Egypte.

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