Gaza, une économie exsangue

L'offensive de l'armée israélienne contre la bande de Gaza est lourde en pertes humaines, avec près de 2 000 morts depuis la reprise du conflit. Les combats entraînent aussi des destructions très importantes qui annihilent encore plus les perspectives économiques d'un territoire très peuplé et enclavé.

Les logements de près de 10 000 familles de Gaza ont été réduits en poussière, plus de 130 écoles ont été endommagées et les infrastructures, déjà très insuffisantes pour 1,8 million d'habitants, ont connu d'importants dégâts.

Avant même l'intervention de l'armée israélienne, l'économie de Gaza était asphyxiée par un blocus qui dure maintenant depuis sept ans. La pénurie des matériaux de construction a mis le secteur du bâtiment à l'arrêt en dépit d'une population en forte croissance démographique.

Le secteur agricole, connu autrefois pour la qualité de ses fraises, tomates et oranges, souffre de l'interdiction d'exporter. 90 % des industries sont fermées, faute d'approvisionnement et de possibilités d'écouler la production. La pêche, limitée par la zone d'exclusion des 400 mètres du rivage, a été réduite à peu près à néant.

Le taux de chômage qui n'atteignait pas 20 % en 2000 était passé à 40 % avant les événements actuels qui devraient encore aggraver la situation. Plus de 70 % de la population dépendait déjà de l'aide humanitaire et 45 % vivait sous le seuil de pauvreté.

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