Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
Une sonnerie de portable retentit. C'est un proche de Jad Al Tawil, installé à Gaza. Ce notable de la ville de al-Bireh, située à côté de Ramallah, reçoit des nouvelles de son cousin installé dans le sud de l'enclave palestinienne. Il lui demande ce dont il a besoin. « Nous avons de la famille sur place. Je parlais à l'instant avec un de mes collègues qui habite à Rafah parce qu'on vient d'apprendre un massacre là-bas, détaille-t-il. En plus de se tenir informé en regardant les nouvelles, on a des informations plus précises. On apprend des choses par nos contacts sur place et grâce aux médias. »
Jad Al Tawil a réuni quelques amis afin de discuter de l'aide possible pour leur proche à Gaza. Nader Salem, vice-président de la société des habitants d'al-Bireh veut se rendre utile. « Nous sommes en contact avec eux quotidiennement. Cette guerre à Gaza, ce n'est pas une guerre contre le terrorisme. C'est une guerre contre le peuple palestinien, dénonce-t-il. Nous essayons de tout faire pour leur faire parvenir ce qu'il est possible d'envoyer à Gaza comme des médicaments, de la nourriture ou des biens. Tout ce qui peut leur être utile, en fait. »
Des initiatives comme celle-ci sont en train de naître un peu partout en Cisjordanie et à Jérusalem. Les Palestiniens sollicitent le Croissant-Rouge pour acheminer les marchandises à Gaza mais la procédure est longue et demande un gros investissement.