Avec notre correspondant à Istanbul,Jérôme Bastion
On est toujours sans nouvelles des otages du consulat turc de Mossoul, ni des camionneurs enlevés il y a plus d’une semaine, le 11 juin dernier, dans le nord de l'Irak. Le gouvernement a, par décision de justice, interdit toute publication d’informations relatives à ce qu’Ankara se refuse à qualifier de « prise d’otage » par l’Etat islamique en Irak et au Levant.
Selon le ministère des Affaires étrangères, ils seraient en bonne santé et retenus dans un lieu sûr, apparemment en plusieurs groupes séparés, mais les négociations pour leur libération piétinent.
Une quinzaine d'ouvriers enlevés
Et la diplomatie turque doit maintenant faire face à une nouvelle prise d’otage. Selon l’ambassade de Turquie à Bagdad, une quinzaine d’ouvriers et de techniciens travaillant à la construction d’un hôpital dans la région de Tikrit, qui tentaient de rejoindre la ville de Kirkouk pour rentrer dans leur pays, ont été enlevés à un point de contrôle de l’EIIL.
Comme l'a expliqué ce mercredi matin le président Abdullah Gül, la Turquie essaie de rester en dehors de la guerre civile et religieuse qui déchire l’Irak. Par mesure de précaution, elle a fermé son consulat de Bassorah, dans le sud de l'Irak, et rapatrié son personnel. Pendant ce temps, l’armée turque renforce la sécurité de sa frontière avec la Syrie en déployant de nouveaux chars face aux positions de l’EIIL devant la ville de Kilis.
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Par ailleurs, quarante Indiens travaillant sur des chantiers de construction dans le nord de l'Irak ont également été enlevés, a annoncé ce mercredi le ministère indien des Affaires étrangères.