En Irak, l'EIIL marque encore des points

En Irak, les insurgés marquent des points. Ils se sont emparés de la plus grande partie de Tal Afar, une ville stratégique chiite du nord de l'Irak, selon un responsable du gouvernement. Celui-ci a fait état de plusieurs dizaines de morts dans les combats. Plus à l'ouest, selon des officiers irakiens, des rebelles syriens ont pris le contrôle d'un poste-frontière entre l'Irak et la Syrie.

Tal Afar est traditionnellement une ville majoritairement chiite. Dès que les insurgés sunnites alliés à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) s'en sont approchés, pas moins de 20 000 habitants ont fui la ville afin de sauver leur vie.

Pour les jihadistes c'est une ville importante. A 380 km au nord-ouest de Bagdad, elle est proche de la frontière syrienne et permet une continuité territoriale pour l'Etat islamique que l'EIIL voudrait instaurer à la fois en Syrie et en Irak. Les forces pro-gouvernementales détiendraient toujours des secteurs de cette enclave chiite dans la province de Ninive.

De 500 à 700 insurgés

Selon des témoins, l'assaut sur la ville a été lancé par quelques 500 ou 700 insurgés. Une cinquantaine de civils auraient péri dans l'attaque. Quelques policiers, quelques soldats également et des habitants qui ont pris les armes résistent toujours dans quelques quartiers et dans une partie de l'aéroport. Sans renforts de l'armée irakienne ou des peshmergas kurdes, il y a peu de chance qu'ils puissent résister encore longtemps.

Plus à l'ouest, selon des officiers irakiens, des rebelles syriens ont pris le contrôle d'al-Qaëm, un poste-frontière entre l'Irak et la Syrie. Selon ces officiers, les insurgés sont fidèles à l'Armée syrienne libre (ASL) et au Front al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaïda, qui contrôlent déjà le côté syrien de ce point de passage. Ce mardi 17 juin encore, Bagdad a accusé l'Arabie Saoudite de financer les formations insurgées sur son sol et de s'être rangée du côté du « terrorisme ».

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