Aviation: Emirates renonce à l'A350, Airbus encaisse le choc

Airbus a subi, mercredi 11 juin 2014, un coup dur sans précédent avec l'annulation de l'achat de 70 avions de ligne A350 par Emirates. Cette commande de la puissante compagnie du Golfe représentait 16,5 milliards de dollars quand elle a été passée en 2007. En fin de matinée, l'action Airbus a perdu près de 5,5%, à 11,22 euros, à la Bourse de Paris.

C'est un fidèle client d'Airbus qui tire un trait sur 70 appareils A350. Coup dur pour l'avionneur européen, qui s'est traduit par une baisse sensible à la Bourse de Paris, malgré les propos rassurants de John Leahy, patron des ventes d'Airbus. ce dernier assure que de toute façon, les clients font déjà la queue pour « récupérer les créneaux de livraisons libérés par Emirates ».

L'A350, c'est la réponse d'Airbus au « Dreamliner » de Boeing, le 787, sur le marché monumental des biréacteurs long-courrier. 5 000 avions sur vingt ans. Jusqu'alors, Airbus a déjà enregistré 742 commandes à six mois de la mise en service de ses appareils. Mais aucune commande d'A350 n'a été annoncée depuis six mois.

Le Qatar, fer de lance de l'A350

En volume, Emirates était le deuxième acheteur d'A350 après Qatar Airways et Singapore Airlines. La compagnie des Emirats arabes unis reste toutefois le plus gros utilisateur mondial d'A380, le « super Jumbo » d'Airbus, avec un total de 120 avions commandés dont près de la moitié à déjà été livrée. Mais Emirates aligne aussi des Boeing 777 comparables à l'A350, et a donc peut-être préféré harmoniser sa flotte et maîtriser ses coûts d'entretien, en évitant d'y ajouter un nouveau type d'appareil.

Le voisin qatarien, avec sa compagnie Qatar Airways, reste la principale plateforme de lancement de l'A350, avec 80 appareils commandés. L'un d'eux vole déjà à Toulouse sous les couleurs d'Airbus et de la compagnie du Golfe. Premières livraisons prévues en 2015.

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