L'avionneur Airbus décroche sa première commande auprès de Japan Airlines

Joli coup pour Airbus : l’avionneur européen a réussi à forcer la porte du marché japonais. L’archipel était, jusqu'à présent, la chasse gardée de son rival américain Boeing mais, cette fois, ça y est, l’une des deux grandes compagnies japonaises, JAL, a commandé 56 A350 au groupe européen pour 9,5 milliards de dollars. Comment l'avionneur européen a-t-il réussi ?

Avec notre correspondant à Tokyo, Philippe Mesmer

La vente de ces 56 A350, dont 35 fermes, c’est d’abord le fruit d’une politique commerciale patiente et insistante. Depuis la fin des années 2000, l’avionneur a renforcé son bureau de Tokyo. Avec un objectif : mettre fin au quasi-monopole de Boeing dans l’archipel. Renforcement des équipes, recrutement de personnalités ayant de bonnes relations. Le travail a payé puisqu’en février 2011, Skymark, la troisième compagnie japonaise, a annoncé la commande de 6 A380, le géant d’Airbus.

Séduits par le «Dreamliner»

A l'époque, JAL et l’autre grande compagnie, ANA, n’ont pas suivi. Les deux compagnies ne souhaitaient pas se doter de gros porteurs. Au contraire, elles ont misé sur le Boeing 787 Dreamliner, plus petit. L’avion séduisait par sa technologie révolutionnaire et parce que 35% de cet appareil est réalisé par des entreprises japonaises.

Mettre fin à une singularité commerciale

Seulement, le Dreamliner a connu, début 2013, d’importants problèmes techniques. Les exemplaires en service ont dû passer de nombreuses semaines au sol, ce qui a un coût. Si bien que JAL, en pleine refonte après un dépôt de bilan en 2010, a pu avoir été tenté par l’acquisition des appareils d’un autre constructeur, en l’occurrence Airbus. Et ainsi mettre fin à une singularité commerciale de plusieurs décennies.

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