Ces derniers jours, l'EIIL, Etat islamique en Irak et au Levant, a intensifié ses attaques. Le groupe jihadiste radical a notamment mené une offensive sanglante sur la ville de Samarra à 100 km de Bagdad, une prise d'otages dans une université de Ramadi dans l'ouest du pays et des attaques à Mossoul dans le nord de l'Irak.
EIIL actif en Irak et en Syrie
La situation a basculé ce mardi matin à Mossoul, avec la prise de la ville, de son aéroport et même de toute la province de Ninive, à en croire le président du Parlement irakien. Ce dernier ajoute une précision alarmante, en affirmant que les insurgés envisageraient d'étendre leur offensive. Ninive est une province voisine de la Syrie. L'Etat Islamique en Irak et au Levant est aujourd'hui actif des deux côtés de cette frontière. Côté irakien, ce groupe sunnite ultraviolent est en guerre ouverte avec le pouvoir chiite du Premier ministre Nouri al-Maliki.
Situation alarmante dans la province d'al-Anbar
En janvier dernier, l'EIIL avait déja conquis Fallouja et plusieurs secteurs de Ramadi. Deux villes de la province sunnite d'al-Anbar où l'Etat Islamique en Irak et au Levant s'est implanté en profitant de la colère et du soulèvement d'une partie de la population locale qui s'estime marginalisée par la majorité chiite irakienne. Malgré les bombardements, le pouvoir de Bagdad n'a pas pu reprendre le contrôle de ces secteurs depuis janvier dernier. On estime qu'environ 500 000 Irakiens on dû fuir la province ces derniers mois. Avec le nouveau coup d'éclat de l'Etat Islamique en Irak et au Levant à Mossoul et dans la province de Ninive, on se demande si le gouvernement irakien est en mesure de contrôler son propre territoire. De quoi inquiéter le Premier ministre Nouri al-Maliki, sorti vainqueur des élections législatives d'avril dernier.