De hauts responsables de France, de Grande Bretagne et des États-Unis auraient sur leur bureau les mêmes preuves l'attestant : l’armée de Bachar al-Assad aurait encore une fois utilisé des armes chimiques contre la population et les rebelles syriens. Et à Paris, Londres et Washington, ces hauts responsables auraient tous pris la même décision : éviter de rendre publique cette nouvelle transgression supposée du droit international.
La raison est simple : plus personne ne veut se retrouver dans la position indélicate d'août 2013, lorsque des attaques au gaz sarin avaient été perpétrées près de Damas. À l'époque, Paris se décide à intervenir militairement, mais, privée du soutien de Washington, l’opération est avortée.
Échec cuisant pour les pays occidentaux
La solution sera finalement apportée par la Russie, alliée de Bachar al-Assad : Moscou propose le démantèlement de l’arsenal chimique syrien. L’opération est toujours en cours. Sa fin est prévue le 30 juin prochain.
Seulement voilà : ce démantèlement cible l’armement à base notamment de gaz sarin. Le chlore – dont l'armée syrienne est soupçonnée d'avoir fait usage – n’est pas concerné, puisqu’il entre dans la composition de produits du quotidien tels que les détergents et les engrais.