Moscou accuse les rebelles syriens d’utiliser du gaz sarin

Selon Moscou, les rebelles syriens ont utilisé du gaz sarin. Les Russes affirment en détenir les preuves, remises au secrétariat général de l’ONU. Des accusations rejetées par les Américains.

Avec notre correspondante à New York, Elisabeth Guédel

La Russie a des preuves, mais ce ne sont pas les mêmes que celles des Occidentaux : Moscou assure que les rebelles ont utilisé du gaz sarin dans le nord de la Syrie, le 19 mars dernier. C’est l’ambassadeur russe auprès de l’ONU, Vitali Tchourkine, qui l’affirme. Des échantillons ont été recueillis à Khan al-Assal, une localité près d’Alep, après une attaque de l’opposition syrienne qui avait fait 26 morts.

L’analyse de ces échantillons a révélé « clairement que le projectile était rempli de gaz sarin », selon les termes de l’ambassadeur russe.

Ces preuves ont été transmises au secrétaire général des Nations unies et vont être montrées aux Américains, aux Français et aux Britanniques, qui, eux, accusent le régime de Bachar el-Assad d’avoir utilisé l’arme chimique à plusieurs reprises.

Damas a d’ailleurs invité Ake Sellstrom, à la tête de la commission d’enquête onusienne, et la haute représentante de l’ONU pour le désarmement, Angela Kane, à venir en discuter.

Pour l’heure, les États-Unis rejettent les affirmations de Moscou. Preuves contre preuves. Aux experts des Nations unies de trancher.
 

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